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Académie nationale de Metz
8 décembre 2011

Amalaire de Metz

Un malencontreux oubli a privé les Académiciens du résumé de la belle communication présentée le 6 janvier 2011 par notre  confrère Christian-Jacques DEMOLLIERE. Nous tenons à réparer cet oubli, et à lui en présenter nos excuses.

Christian-Jacques Demollière :


Amalaire de Metz et le chantre carolingien

Exemples chantés par Marie-Reine Demollière, directrice de la Scola Metensis.

 

Les écrits d’Amalaire de Metz (775-850) sont une mine pour mieux connaître et comprendre le chant liturgique romano-franc élaboré à Metz sous les Carolingiens, et placé sous le parrainage posthume de Grégoire le Grand (pape de 590 à 604). Reprenant une présentation d’Isidore de Séville (570-636), Amalaire oppose le lecteur et le chantre, acteurs de la liturgie de la Parole. Magnifié par la forte intériorisation que provoque la mémorisation d’un répertoire appris et entretenu sans le secours de l’écrit, le chantre devient le relais des prophètes de l’Ancien Testament et le laboureur des cœurs. Or c’est dans le verset du répons graduel, qui est le chant du psaume, que le chantre monte au sommet de son art. Cette valorisation du chantre soliste par Amalaire est peut-être un souvenir des siècles qui précédèrent l’institution du chant collectif de la schola, qui serait elle aussi venue en Gaule sous Pépin le Bref, avec l’importation du modèle romain. D’ailleurs, plusieurs pièces savamment vocalisées du répertoire grégorien portent elles-mêmes trace du passage historique du psalmiste qui chantait seul au petit groupe de la schola.


verset Lapidem

 

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