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Académie nationale de Metz
9 novembre 2010

La circulation des idées et des hommes entre Meuse et Rhin


Résumé de la communication

du jeudi 4 novembre 2010

Mme Rosette CHONÉ, membre correspondant

Les cristalleries de Vonèche, Baccarat et Saint-Lambert ont été créées sous Napoléon, après les Traités franco-autrichiens qui signent la disparition de la République de Venise. Le cristal de Bohême et celui d’Angleterre dominent.

Grâce aux capitaux de la noblesse, certaines verreries se transforment en cristalleries. Aimé Gabriel D’Artigues (1778-1848), originaire de Paris, est présent à Saint-Louis-lès-Bitche (1791), à Vonèche (1802) et à Baccarat (1816).

En 1816, Vonèche est, sans contredit, la plus belle cristallerie d'Europe. D'Artigues se livre également à la fabrication et au commerce de tous les produits chimiques qui entrent dans la fabrication du cristal et de sa taille. Ses collaborateurs sont les Français François Kemlin (1784-1855) né à Rambervillers et Auguste Lelièvre (1796-1879), polytechnicien né à Paris.

En 1815, par le Congrès de Vienne, Vonèche n'est plus français. Au terme d’un accord, il est décidé que la France recevrait chaque année, pendant deux ans et sans taxes, 6 000 quintaux de cristal brut de Vonèche pour être mis en œuvre en France… ce sera à Baccarat.

En 1817, d'Artigues achète la verrerie de Baccarat qu'il baptise Verrerie de Vonèche à Baccarat. Il la transforme en cristallerie. Il confie Vonèche à ses collaborateurs et réside alternativement à Paris, Vonèche et Baccarat. En 1823, malade et écrasé sous le poids des emprunts, d’Artigues vend Baccarat.

En décembre 1825, la cristallerie de Vonèche essaime à Liège où François Kemlin s’associe à Auguste Lelièvre pour créer la cristallerie du Val-Saint-Lambert. Vonèche s'éteint en 1831.

Alors, Baccarat et le Val-Saint-Lambert, filles de Vonèche rivalisent de dynamisme : leur émulation se retrouve dans leur politique sociale. Elles ont l’occasion de se rencontrer aux expositions industrielles et Universelles organisées partout en Europe et en particulier sous le Palais de Cristal de l’Exposition Universelle de Londres (1851) dont la gravure publicitaire est gravée et imprimée à Metz par Dembour et Gangel, gravure reprise pour l’Exposition Universelle de Metz, en 1861.


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