Robert Schuman : le Lorrain mosellan, le Français, l 'Européen
Jeudi 11 mars 2010
Grand Grenier du Cloître des Récollets à Metz
Conférence de M. François ROTH,
professeur émérite à Nancy-Université, membre titulaire de l'Académie
François Roth
On peut envisager la personnalité de Robert Schumann sous trois facettes principales :
La première, celle qu’il a toujours revendiquée quand il était au Luxembourg, quand il étudiait en Alsace, quand il résidait à Paris, est celle du Lorrain mosellan. A des amis alsaciens qui s’inquiétaient de son installation à Metz, il aurait répondu : « Je rentre chez moi ! ». Plus tard, comme un ami lui demandait de décliner son identité, il répondait simplement : « Je suis un catholique Mosellan ».
Robert Schuman sur le pont de la ville de Luxembourg
La seconde est celle du Français qu’il était devenu en novembre 1918 à l’âge de 32 ans, identité à laquelle il est toujours resté fidèle et loyal, mais qu’il ressentait d’une autre façon et avec une autre sensibilité que celle qui affleure dans les premières pages des Mémoires de Guerre de Charles de Gaulle.