La salle peinte de Sainte-Marie de Metz dite salle des Templiers

Résumé de la comunication du jeudi 5 février 2009

par M. Pierre-Edouard Wagner, membre titulaire

L’histoire des bénédictines messines : Ste Glossinde, St Pierre aux Nonnains, Ste Marie aux Nonnains, reste très mal connue. Seul, avec les bâtiments du monastère, qui remontaient souvent au haut moyen âge voire à l’antiquité,  l’aspect économique dont la documentation est mieux conservée, a été analysé et étudié.

D’une vie réputée plus terne que celle des grands monastères d’hommes, et apparemment moins riches en personnages ayant pu jouer un rôle dans le siècle, la vie quotidienne des monastères de femmes à la fin du moyen-âge n’a pas jusqu'à présent excité l’intérêt de la recherche.

Parmi ceux-ci, l’abbaye de Sainte Marie aux Dames ou aux Nonnains, tardivement fondée, ne bénéficiait pas du prestige que conférait une création de l’époque mérovingienne ou carolingienne ni une fondatrice de haute naissance, morte en odeur de sainteté comme Glossinde ou Waldrade.

Il subsiste en effet moins d’une cinquantaine de chartes médiévales dans le fonds de Sainte Marie aux Archives départementales et les différents documents éparpillés dans divers dépôts susceptibles de conserver des fragments d’histoire messine se comptent sur les deux mains. Relevons notamment qu’il est impossible aujourd’hui de reconstituer la liste des abbesses des trois premiers siècles de l’histoire de la communauté.

Il apparait cependant que mise à part l’édition en 1984, du nécrologe XVe de l’abbaye,  tous les matériaux à disposition n’ont été que peu mis à contribution. La rapide recherche qui vous est présentée ici, a permis de retrouver aux archives de l’Etat du Luxembourg, ce qui est sans doute le seul exemplaire subsistant du sceau de l’abbaye et les fragments de divers censier et comptes pour la période 1331-1345 conservés par une copie du Doyen Schneider parmi les manuscrits de la Bibliothèque de Metz,  fournissent un remarquable aperçu de la vie quotidienne  juste avant la grande peste, dans une abbaye féminine de moyenne importance.